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Découvertes

Voici "Steve", un nouveau type d'aurore boréale découvert grâce à des scientifiques amateurs

Mais quel genre de phénomène atmosphérique es-tu, Steve ? La NASA a enfin la réponse.

Steve et la Voie lactée, Childs Lake, Manitoba, Canada.
Steve et la Voie lactée, Childs Lake, Manitoba, Canada. Krista Trinder/Mashable
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Durant l'été 2015, Eric Donovan, enseignant-chercheur à l'université de Calgary (Canada), se promène sur un groupe Facebook de passionnés d'aurores boréales. Il tombe sur des images surprenantes de traînées de lumière aux tons violets, qui semblent bien différentes des phénomènes atmosphériques qu'il a l'habitude d'étudier au sein du département de physique et d'astronomie de son université. Il s’agit en réalité d’un tout nouveau genre d’aurore boréale.

VOIR AUSSI : Comment les astronomes amateurs collaborent-ils avec les scientifiques ?

Grâce au groupe Facebook "Alberta Aurora Chasers", Eric Donovan propose aux amateurs de partager leurs découvertes avec le projet Aurorasaurus, un site de collaboration entre amateurs et scientifiques sur les aurores boréales dont il s'occupe avec sa collègue de la NASA Elizabeth McDonald. Ils vont coordonner les efforts des observateurs, qui scrutent ces apparitions lumineuses et partagent leurs résultats. Ceux-ci surnomment le phénomène Steve en l’honneur du film pour enfants "Over the Hedge" où un personnage s’appelle sans identité est renommé Steve.

Rapidement, l’ESA et la NASA s'invitent à la fête et collaborent avec l’université de Calgary et les membres du groupe Facebook pour orchestrer la prise de photographies, pour recueillir les données de ces images (jour et heure de prise de vue), avant d’utiliser les informations obtenues par les satellites SWARM de l’Agence spatiale européenne – qui mesurent le champ magnétique terrestre – afin de comprendre quels sont les conditions à l’origine du phénomène.

Mercredi 14 mars, une étude publiée dans la revue Sciences Advances, notamment conduite par Elizabeth MacDonald et Eric Donovan, permet enfin de répondre à la question que se posent les astronomes amateurs depuis près d’un an : qu’est-ce que Steve et qu’est-ce qui le différencie des autres aurores boréales ?

Ce qui différencie Steve – qui a conservé le nom, devenu l’acronyme de "Strong Thermal Emission Velocity Enhancement" – c’est avant tou son aspect violet son forme de "ruban" avec quelques touches de vert, tandis que la plupart des aurores du nord du Canada ont des teintes plus bleues, rouges et vertes. Sa forme semble également avoir un début et une fin, alors que les autres aurores boréales sont plus éparses.

À quoi est dû cet aspect ? Comme les autres aurores polaires, l’apparition de Steve est provoquée par l’interaction entre les particules chargées du vent solaire et la haute atmosphère. Comme la NASA l’explique dans un article de vulgarisation, la différence de Steve est dans les détails. L’aurore traverse différents champs magnétiques et apparaît à des latitudes plus basses et plus proches de l’équateur. L’apparition de Steve est également liée à ce que les scientifiques appellent le "subauroral ion drift", c’est-à-dire une sorte de tempêtes de particules extrêmement chaudes que les scientifiques étudient depuis les années 1970, mais qu’ils ne pensaient pas correspondre à des effets visuels.

Beau gosse, ce Steve.

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